Première Partie : François & the Atlas Mountain
« Le Splendid est une salle de taille moyenne située dans la périphérie de la ville, dans un quartier assez pauvre et un peu tristounet, juste à côté des voies de chemins de fer. Quand je dis salle de concert, c’est en fait comme cela se fait parfois une ancienne salle de cinéma sauvée de la destruction et reconvertie en salle de spectacle. En y arrivant sur le coup de 18 h, je pensais que nous serions les seuls, erreur, il y a déjà quelques personnes assises de ci et là des portes vitrées de la salle. Je fais connaissance avec une jeune femme histoire de connaitre un peu la salle et ses coutumes. Bon, on ne sait pas trop où se fera l’entrée vu qu’il y a trois portes qui peuvent s’ouvrir. 19 h 30, bonne pioche on entre par la droite pour ensuite prendre un escalier situé lui complètement à gauche et on va descendre un étage pour entrer dans la salle proprement dite. Vue de l’arrière la première vision est bonne, une dalle de capacité moyenne, des rangées de sièges datant à priori de l’époque du cinéma se trouve derrière la console, un peu comme ceux de la Cigale. La salle est en pente, une bonne chose pour les personnes se trouvant derrière. Nous c’est direction le premier rang sur la gauche, une crash barrière est en place ; un peu surprenant, mais bon. La scène proprement dite est plutôt spacieuse, large et assez profonde, certaines salles parisiennes devraient s’en inspirer. Le tout a un côté kitsch et vieillot, mais le feeling est là.
Il doit être 20 heures lorsque François & The Atlas Mountain montent sur scène devant un public assez calme et silencieux, il est clair que leur nom n’évoque pas grand-chose au public lillois. Pour ma part, je les ai déjà vus deux fois et mon verdict est : sympa sans plus. François & The Atlas Mountain c’est avant tout au premier plan François Marry à la guitare et au chant, accompagné de deux claviers et d’un percussionniste assez flamboyant dans son genre. Le set sera court, trente minutes comme va l’annoncer le leader du groupe qui en fait se transformera en 35 minutes. Pas de grand changement dans leur musique, un style assez onirique et des mélodies dansantes et légères comme celles que l’on entend dans les pays exotiques et particulièrement dans les îles. On n’est pas très loin de la tendance «Vampire Weekend». Et si le début du concert fut assez quelconque voir un peu glacial, les deux ou trois derniers morceaux feront l’unanimité dans la salle, surtout grâce aux percussions assez originales, d’une main ce sont les percussions et de l’autre main munie d’une baguette, ce sera plus dans l’optique d’un batteur. Le tout donnant un effet assez saisissant. Bref un set sympa, mais que l’on oubliera vite.
Comme lors de ses précédents concerts, un ampli supplémentaire est présent, signe une fois de plus que l’on risque de voir ce soir un guitariste additionnel. La salle s’est bien remplie avec une fosse pratiquement complète, seul le petit balcon est resté fermé. Anna arrive sur scène une fois de plus avec les cheveux noués en un petit chignon, ce ne sera pas encore ce soir que je pourrai la voir les cheveux dénoués. Un chemisier rouge sang, tout comme son rouge à lèvres et son ampli Vox. Après une salve d’applaudissements, un silence de plomb tombe sur la salle tandis que les premières notes de Rider To The Sea s’élèvent avec puissance et délicatesse mêlées, on est déjà entré dans l’univers bien particulier d’Anna fait de douceur, de brisures et de soudaines fulgurances. L’enchainement se fait tout naturellement avec le non moins très beau No More Worlds, ces deux morceaux d’ailleurs ne pourraient presque ne faire qu’un tant ils semblent liés. La guitare est fluide. Seul petit problème un léger crachotement sur la sono côté gauche que l’on entend lors des parties de guitares intimistes. Et puis sur Blackout, je crois, le guitariste additionnel va prendre place, il jouera ce soir trois ou quatre morceaux, Anna s’en expliquera au public en montrant son poignet entouré d’une bande noire, il semblerait qu’elle ait une tendinite ou quelque chose dans le genre. En tout cas, une chose est sûre et mon ami Eric l’avait noté dans son compte rendu du concert de Valence, il y a deux choses qui frappent chez Anna Calvi. La première et, la plus évidente est son jeu de guitare bien particulier, cela tout le monde l’a remarqué. Mais ce qui fait la grosse différence entre l’Anna Calvi sur disque et celle que l’on découvre ou redécouvre comme c’est mon cas sur scène c’est la voix beaucoup plus expressive qui dans une large palette montre des nuances et une force qui n’apparait pas du tout sur le CD. Elle maitrise cela de mieux en mieux et surtout, sans que l’on ait l’impression qu’elle récite son texte, non sur scène elle donne l’impression de vivre intensément tout ce qu’elle chante et joue, il suffit, tout simplement, de regarder son visage qui devient par moment très dur en contraste avec son côté doux et presque timide qui apparait lorsqu’elle s’adresse à nous. Cette voix expressive, on la sent bien sur Blackout ou alors I’ll Be Your Man. Réapparition sur la set list de Surrender la reprise de Presley qu’elle n’avait pas joué à Rock en Seine. Et puis une surprise, car c’est la première fois que je l’entendais joué par Anna, c’est la reprise de Wolf Like Me de TV On The Radio dans une version complètement différente de l’originale, j’avais d’ailleurs cru au premier abord qu’il s’agissait d’un nouveau morceau. La suite est plus traditionnelle, mais ô combien alléchante avec les incontournables Suzanne & I et Desire. Que dire une fois de plus sur la version de Love Won’t Be Leaving proposée ce soir ? Une fois de plus, ce sera la pierre angulaire du concert avec un solo plus dur qu’a l’habitude, on est passé du côté Hendrix à une phase très violente comme si Anna cherchait encore de nouvelles variations lors de ce passage extrême. Et quel son ! Le réglage des pédales d’effets modifié, c’est carrément un mur sonique qui s’abat sur la salle. Une fois de plus le tout ponctué d’une ovation générale. Fin du premier acte.
De retour sur scène c’est avec The Devil que le rappel va débuter. Au fond c’est certainement un de mes morceaux préférés, car il semble le moins évident dans sa structure assez torturée. Et il représente bien la musique et le caractère d’Anna Calvi, le morceau souffle le chaud et le froid, lumières tantôt blanches et tantôt rouge sang, magnifiques tout simplement. Et puis on rendra une nouvelle fois justice aux musiciens qui accompagnent Anna Calvi. La justesse est leur principal atout, ils s’intègrent merveilleusement bien dans l’univers de la chanteuse, tous les trois forment un ensemble parfait. Et puis leur discrétion n’a d’égale que leur virtuosité, car ce sont d’excellents musiciens. Il m’a semblé que ce soir Mally Harraz avait plus de percussions que d’habitude autour d’elle. C’est maintenant l’heure du dernier morceau, Anna s’adresse à nous: « Je vais chanter une chanson d’Édith Piaf, voulez vous que je la chante en français ou en anglais ?» Les réponses fusent de toute part, la salle est partagée. Et moi au milieu de tout ça je lance un «both», Anna me sourit en acquiesçant et nous allons avoir droit à une version de Jezebel qui débutera en anglais pour se terminer dans la langue de Molière. Dans chaque concert on trouve un point d’orgue, ce soir ce fut certainement cette version de Jezebel. Pas de second rappel, le set aura duré 1 h 5. Je réussis à avoir une set list. Direction la sortie et le stand de merchandising où j’achète le Tee Shirt de la tournée européenne. Certainement mon dernier concert d’Anna Calvi cette année, je manquerai malheureusement l’Olympia du mois de novembre, la faute à une autre artiste émergente du nom de Lana Del Rey…
Cette escapade dans le nord et plus particulièrement Lille fut une belle réussite, on espère tout simplement pouvoir revenir ici de temps en temps. »
Il doit être 20 heures lorsque François & The Atlas Mountain montent sur scène devant un public assez calme et silencieux, il est clair que leur nom n’évoque pas grand-chose au public lillois. Pour ma part, je les ai déjà vus deux fois et mon verdict est : sympa sans plus. François & The Atlas Mountain c’est avant tout au premier plan François Marry à la guitare et au chant, accompagné de deux claviers et d’un percussionniste assez flamboyant dans son genre. Le set sera court, trente minutes comme va l’annoncer le leader du groupe qui en fait se transformera en 35 minutes. Pas de grand changement dans leur musique, un style assez onirique et des mélodies dansantes et légères comme celles que l’on entend dans les pays exotiques et particulièrement dans les îles. On n’est pas très loin de la tendance «Vampire Weekend». Et si le début du concert fut assez quelconque voir un peu glacial, les deux ou trois derniers morceaux feront l’unanimité dans la salle, surtout grâce aux percussions assez originales, d’une main ce sont les percussions et de l’autre main munie d’une baguette, ce sera plus dans l’optique d’un batteur. Le tout donnant un effet assez saisissant. Bref un set sympa, mais que l’on oubliera vite.
Comme lors de ses précédents concerts, un ampli supplémentaire est présent, signe une fois de plus que l’on risque de voir ce soir un guitariste additionnel. La salle s’est bien remplie avec une fosse pratiquement complète, seul le petit balcon est resté fermé. Anna arrive sur scène une fois de plus avec les cheveux noués en un petit chignon, ce ne sera pas encore ce soir que je pourrai la voir les cheveux dénoués. Un chemisier rouge sang, tout comme son rouge à lèvres et son ampli Vox. Après une salve d’applaudissements, un silence de plomb tombe sur la salle tandis que les premières notes de Rider To The Sea s’élèvent avec puissance et délicatesse mêlées, on est déjà entré dans l’univers bien particulier d’Anna fait de douceur, de brisures et de soudaines fulgurances. L’enchainement se fait tout naturellement avec le non moins très beau No More Worlds, ces deux morceaux d’ailleurs ne pourraient presque ne faire qu’un tant ils semblent liés. La guitare est fluide. Seul petit problème un léger crachotement sur la sono côté gauche que l’on entend lors des parties de guitares intimistes. Et puis sur Blackout, je crois, le guitariste additionnel va prendre place, il jouera ce soir trois ou quatre morceaux, Anna s’en expliquera au public en montrant son poignet entouré d’une bande noire, il semblerait qu’elle ait une tendinite ou quelque chose dans le genre. En tout cas, une chose est sûre et mon ami Eric l’avait noté dans son compte rendu du concert de Valence, il y a deux choses qui frappent chez Anna Calvi. La première et, la plus évidente est son jeu de guitare bien particulier, cela tout le monde l’a remarqué. Mais ce qui fait la grosse différence entre l’Anna Calvi sur disque et celle que l’on découvre ou redécouvre comme c’est mon cas sur scène c’est la voix beaucoup plus expressive qui dans une large palette montre des nuances et une force qui n’apparait pas du tout sur le CD. Elle maitrise cela de mieux en mieux et surtout, sans que l’on ait l’impression qu’elle récite son texte, non sur scène elle donne l’impression de vivre intensément tout ce qu’elle chante et joue, il suffit, tout simplement, de regarder son visage qui devient par moment très dur en contraste avec son côté doux et presque timide qui apparait lorsqu’elle s’adresse à nous. Cette voix expressive, on la sent bien sur Blackout ou alors I’ll Be Your Man. Réapparition sur la set list de Surrender la reprise de Presley qu’elle n’avait pas joué à Rock en Seine. Et puis une surprise, car c’est la première fois que je l’entendais joué par Anna, c’est la reprise de Wolf Like Me de TV On The Radio dans une version complètement différente de l’originale, j’avais d’ailleurs cru au premier abord qu’il s’agissait d’un nouveau morceau. La suite est plus traditionnelle, mais ô combien alléchante avec les incontournables Suzanne & I et Desire. Que dire une fois de plus sur la version de Love Won’t Be Leaving proposée ce soir ? Une fois de plus, ce sera la pierre angulaire du concert avec un solo plus dur qu’a l’habitude, on est passé du côté Hendrix à une phase très violente comme si Anna cherchait encore de nouvelles variations lors de ce passage extrême. Et quel son ! Le réglage des pédales d’effets modifié, c’est carrément un mur sonique qui s’abat sur la salle. Une fois de plus le tout ponctué d’une ovation générale. Fin du premier acte.
De retour sur scène c’est avec The Devil que le rappel va débuter. Au fond c’est certainement un de mes morceaux préférés, car il semble le moins évident dans sa structure assez torturée. Et il représente bien la musique et le caractère d’Anna Calvi, le morceau souffle le chaud et le froid, lumières tantôt blanches et tantôt rouge sang, magnifiques tout simplement. Et puis on rendra une nouvelle fois justice aux musiciens qui accompagnent Anna Calvi. La justesse est leur principal atout, ils s’intègrent merveilleusement bien dans l’univers de la chanteuse, tous les trois forment un ensemble parfait. Et puis leur discrétion n’a d’égale que leur virtuosité, car ce sont d’excellents musiciens. Il m’a semblé que ce soir Mally Harraz avait plus de percussions que d’habitude autour d’elle. C’est maintenant l’heure du dernier morceau, Anna s’adresse à nous: « Je vais chanter une chanson d’Édith Piaf, voulez vous que je la chante en français ou en anglais ?» Les réponses fusent de toute part, la salle est partagée. Et moi au milieu de tout ça je lance un «both», Anna me sourit en acquiesçant et nous allons avoir droit à une version de Jezebel qui débutera en anglais pour se terminer dans la langue de Molière. Dans chaque concert on trouve un point d’orgue, ce soir ce fut certainement cette version de Jezebel. Pas de second rappel, le set aura duré 1 h 5. Je réussis à avoir une set list. Direction la sortie et le stand de merchandising où j’achète le Tee Shirt de la tournée européenne. Certainement mon dernier concert d’Anna Calvi cette année, je manquerai malheureusement l’Olympia du mois de novembre, la faute à une autre artiste émergente du nom de Lana Del Rey…
Cette escapade dans le nord et plus particulièrement Lille fut une belle réussite, on espère tout simplement pouvoir revenir ici de temps en temps. »
Anna Calvi est une musicienne anglaise, née dans une famille de musiciens, qui joue dans le groupe du même nom, après avoir été brièvement la chanteuse et guitariste du trio londonien Cheap Hotel entre 2006 et 2008. Découverte en 2010 en Grande Bretagne et encensée par le NME qui la compare à PJ Harvey et Siouxsie, Anna Calvi a sorti son premier album en janvier 2011.
Album
Anna Calvi (17 janvier 2011)
Anna Calvi (17 janvier 2011)
Singles
Jezebel / Moulinette - 2010
Blackout - 2011
Anna Calvi : Vocal & Guitar, Violin, Bass, Piano
Mally Harraz : Percussions, Harmonium, Guitar
Daniel Maiden Wood : Drums
+
+
Christian Sutherland : Guitar
La Setlist du Concert
ANNA CALVIRider to the Sea (Instrumental) (Anna Calvi - 2011)
No more Words (Anna Calvi - 2011)
Blackout (Anna Calvi - 2011)
I'll be your man (Anna Calvi - 2011)
First we kiss (Anna Calvi - 2011)
Surrender (Elvis Presley Cover) (B-Side to the Blackout Single - 2011)
Morning Light (Anna Calvi - 2011)
Wolf Like Me (TV on The Radio Cover)
Suzanne and I (Anna Calvi - 2011)
Moulinette (B-Side Single Jezebel - 2010)
Desire (Anna Calvi - 2011)
Love Won't be Leaving (Anna Calvi - 2011)
Encore
The Devil (Anna Calvi - 2011)
Jezebel (Edith Piaf Cover) (Single - 2010)
No more Words (Anna Calvi - 2011)
Blackout (Anna Calvi - 2011)
I'll be your man (Anna Calvi - 2011)
First we kiss (Anna Calvi - 2011)
Surrender (Elvis Presley Cover) (B-Side to the Blackout Single - 2011)
Morning Light (Anna Calvi - 2011)
Wolf Like Me (TV on The Radio Cover)
Suzanne and I (Anna Calvi - 2011)
Moulinette (B-Side Single Jezebel - 2010)
Desire (Anna Calvi - 2011)
Love Won't be Leaving (Anna Calvi - 2011)
Encore
The Devil (Anna Calvi - 2011)
Jezebel (Edith Piaf Cover) (Single - 2010)
AFFICHE / PROMO / FLYER
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