Première Partie : NEW LOOK + POLARSETS
« Octobre 2005, The Duke Spirit était, à l’affiche de la première édition des Inrocks Indie Club et cela se passait à la Maroquinerie devant un public clairsemé, le groupe fêtait alors la sortie Cuts Across The Land (superbe album). Ensuite il a fallu attendre trois longues années avant que le groupe ne revienne à Paris pour tout d’abord un concert au Nouveau Casino puis un autre dans cette même année 2008 au Point FMR. On ne peut pas dire que l’on ait été spécialement gâté par leurs passages dans la capitale ! Heureusement ce concert tombe à point pour la promotion de Bruiser leur nouvel album qui vient juste de sortir il y a une ou deux semaines.
On ne se bat pas à l’ouverture des portes, nous ne sommes guère qu’une poignée à investir la salle, Robert me confie d’ailleurs qu’il n’y a que 100 préventes ce soir, un chiffre ridicule en regard du talent du groupe, mais on sait pertinemment que succès ne rime pas forcément avec talent.
Ce soir c’est une soirée Custom organisée par les Introcks et Nous Productions, il y a donc trois groupes au programme. Le premier à monter sur scène sur le coup de 19 h 40 s’appelle New Look, une fille un gars, elle le look mannequin, lui le look collégien à lunettes. On ne s’avance guère en prédisant que l’on sera mangé à la sauce électro vu le Moog et autres bidules électroniques du gars sans oublier l’espèce de synthé Casio que la jeune femme porte en bandoulière. Et effectivement on ne sera pas déçu. Ou plutôt si. On va s’emmerder pendant un peu, plus de 30 minutes à subir leur électro sophistiqué poussif qui à la rigueur pourrait servir de musique d’ambiance pour ascenseur (et encore), mais qui lasse à la longue. Le duo vient du Canada, par sur que la musique soit leur véritable voie. J’ai l’impression que l’on nous balance de tout et n’importe quoi en guise de première partie maintenant. Et puis les infra basses… Cela nous a tapés sur le système.
Ouf c’est fini, mais pas tout à fait sur scène où ils ne sont pas moins de 5 à enlever le matériel de l’un pour préparer celui de l’autre, j’ai rarement vu une équipe aussi peu organisée et aussi peu professionnelle. On aurait dit des débutants.
Bref après une période d’installation assez pénible nous voilà en présence d’un trio cette fois, on progresse donc, du nom de Polarsets et qui vient d’Angleterre. Leur musique est qualifiée d’électro Indie… en vérité on oscille dans un univers syncopé où les percussions sont omni présentes. La particularité du groupe : un chanteur avec une voix bien particulière très haute dans les aigus un peu comme celle du chanteur de Oh No Ono pour ceux qui connaissent. Sauf que dans le cas présent cela ne passe pas du tout. C’est du sous Vampire Weekend mêlé à du Fool’s Gold, ça sonne creux et plat et c’est un problème, car on n’arrive pas à prendre du plaisir à ce qui devrait être de la musique chaude et conviviale, une invitation à la danse quoi ! Là moi je les invite plutôt à quitter la scène rapidement. Et puis ils n’ont pas de présence sur scène, pas de magic touch. Et ce n’est pas le final avec les trois musiciens aux percussions qui vont changer l’affaire. Bref encore un groupe inintéressant.
Je ne vous raconte pas les misères que vont rencontrer les techniciens de la salle, car dans le genre amateurisme, cela continue et je ne comprends toujours pas pourquoi, car d’habitude c’est rodé. Bonne chose la salle s’est tout de même un peu remplie, mauvais point j’avais repéré trois types complètement excités et avinés et volubiles par-dessus le marché, pas de chance ils viennent se placer derrière nous pour le set de The Duke Spirit. Vu l’accent pas besoin d’aller loin pour comprendre qu’ils sont Portugais, mais mal élevés comme ça, j’en ai rarement vu.. The Duke Spirit sur scène c’est avant tout deux guitares, une basse et une batterie sans oublier bien sûr, cerise sur le gâteau, la tornade blonde Liela Mose la meneuse du groupe. On va tout de suite évacuer les choses déplaisantes (hormis les trois guignols derrière nous) c’est le son. Pas terrible, trop d’infra basse (le retour vibrait par moment devant moi) et le reste moyen moyen. Sinon on va vivre un superbe concert tout simplement. Pas besoin d’être devin pour voir que Liela n’a pas bu que de l’eau ce soir vu son attitude en arrivant sur scène. Mais elle est en forme et de bonne humeur. D’où un set brillant tout simplement.
On commence fort avec un de mes morceaux préférés, Cuts Across The Land joué généralement en fin de concert et qui, cette fois, est joué en guise d’ouverture. Le ton est donné d’entrée surtout lorsque l’on voit Liela dans son short en cuir se démener avec son tambourin et faire le spectacle. Il y a quelque chose en elle d’un peu trash, mais n’oublions pas la voix qu’elle possède, un des principaux atouts de The Duke Spirit. Place maintenant au premier extrait du dernier très bon album avec Cherry Tree bien dans la tradition de ce que sait faire The Duke Spirit. Retour en arrière avec The Step and The Walk extrait lui de Neptune le précédent album, et toujours Liela qui dicte la marche à suivre avec son tambourin et son attitude sur scène souvent un pied sur le retour. Quant au reste du groupe annonçons le clairement c’est presque des faire-valoir tant ils semblent effacés, mais musicalement ils tiennent bien la baraque. Quand je regarde Liela, je pense immédiatement à un croisement sulfureux entre Brian Jones et Kate Moss, pas vraiment une beauté fatale, mais sur une scène elle est tout simplement indomptable. Et puis petite nouveauté elle va se mettre derrière un clavier placé en retrait pour le très beau Villain où le groupe évolue dans un univers un peu différent de ce qu’il fait habituellement et cela leur réussit à merveille.
Puis Liela dédicace le prochain morceau à un certain Robert, nul doute qu’il s’agit de notre ami Robert Gil qui avec Brigitte suit le groupe depuis leur tout début. Il s’agit de Don’t Wait issu une fois de plus de Bruiser le nouvel album, bon morceau. Northbound dans son genre est tout simplement beau, j’aime ces mi-tempos qui permettent à Liela de s’exprimer dans un autre registre. C’est donc l’album Bruiser qui est à l’honneur ce soir et je ne m’en plains pas vraiment. Par contre mauvaise surprise pas de Lasso sur la set list, le morceau ayant été rayé auparavant, bizarre… Avec le splendide Everybody’s Under Your Spell on revient dans un registre plus traditionnel au groupe, avec ce petit quelque chose d’inquiétant que je ressens en écoutant leur musique et particulièrement le tout premier album. Le final est tonitruant avec tout d’abord le très pop You Really Wake Up The Love With Me puis un de mes morceaux préférés, Love Is An Unfamiliar Name, hypnotique à souhait, grand tout simplement avec ce son de guitare aigrelette et le côté mystérieux qui émane de cette chanson. Le groupe se retire après 55 minutes de concert.
Retour sur scène, Liela a laissé tomber sa veste dorée pour apparaitre en tee-shirt noir et c’est parti pour une série de trois morceaux avec tout d’abord le lancinant This Ship Was Built To Last puis ce sera un superbe final avec deux extraits de Cuts Across The Land dont le splendide et incontournable Red Weather qui viendra clore le set qui aura duré 1 h 7.
Que dire sinon que ce groupe est complètement sous-estimé et que je n’arrive pas à comprendre le peu d’audience qu’ils attirent en comparaison d’autres nombreux groupes anglais beaucoup moins intéressants. Set list en poche je file au merchandising et bien sûr je ne résiste pas au plaisir d’acheter un tee-shirt. La semaine commence de fort belle manière et c’est loin d’être fini ! »
On ne se bat pas à l’ouverture des portes, nous ne sommes guère qu’une poignée à investir la salle, Robert me confie d’ailleurs qu’il n’y a que 100 préventes ce soir, un chiffre ridicule en regard du talent du groupe, mais on sait pertinemment que succès ne rime pas forcément avec talent.
Ce soir c’est une soirée Custom organisée par les Introcks et Nous Productions, il y a donc trois groupes au programme. Le premier à monter sur scène sur le coup de 19 h 40 s’appelle New Look, une fille un gars, elle le look mannequin, lui le look collégien à lunettes. On ne s’avance guère en prédisant que l’on sera mangé à la sauce électro vu le Moog et autres bidules électroniques du gars sans oublier l’espèce de synthé Casio que la jeune femme porte en bandoulière. Et effectivement on ne sera pas déçu. Ou plutôt si. On va s’emmerder pendant un peu, plus de 30 minutes à subir leur électro sophistiqué poussif qui à la rigueur pourrait servir de musique d’ambiance pour ascenseur (et encore), mais qui lasse à la longue. Le duo vient du Canada, par sur que la musique soit leur véritable voie. J’ai l’impression que l’on nous balance de tout et n’importe quoi en guise de première partie maintenant. Et puis les infra basses… Cela nous a tapés sur le système.
Ouf c’est fini, mais pas tout à fait sur scène où ils ne sont pas moins de 5 à enlever le matériel de l’un pour préparer celui de l’autre, j’ai rarement vu une équipe aussi peu organisée et aussi peu professionnelle. On aurait dit des débutants.
Bref après une période d’installation assez pénible nous voilà en présence d’un trio cette fois, on progresse donc, du nom de Polarsets et qui vient d’Angleterre. Leur musique est qualifiée d’électro Indie… en vérité on oscille dans un univers syncopé où les percussions sont omni présentes. La particularité du groupe : un chanteur avec une voix bien particulière très haute dans les aigus un peu comme celle du chanteur de Oh No Ono pour ceux qui connaissent. Sauf que dans le cas présent cela ne passe pas du tout. C’est du sous Vampire Weekend mêlé à du Fool’s Gold, ça sonne creux et plat et c’est un problème, car on n’arrive pas à prendre du plaisir à ce qui devrait être de la musique chaude et conviviale, une invitation à la danse quoi ! Là moi je les invite plutôt à quitter la scène rapidement. Et puis ils n’ont pas de présence sur scène, pas de magic touch. Et ce n’est pas le final avec les trois musiciens aux percussions qui vont changer l’affaire. Bref encore un groupe inintéressant.
Je ne vous raconte pas les misères que vont rencontrer les techniciens de la salle, car dans le genre amateurisme, cela continue et je ne comprends toujours pas pourquoi, car d’habitude c’est rodé. Bonne chose la salle s’est tout de même un peu remplie, mauvais point j’avais repéré trois types complètement excités et avinés et volubiles par-dessus le marché, pas de chance ils viennent se placer derrière nous pour le set de The Duke Spirit. Vu l’accent pas besoin d’aller loin pour comprendre qu’ils sont Portugais, mais mal élevés comme ça, j’en ai rarement vu.. The Duke Spirit sur scène c’est avant tout deux guitares, une basse et une batterie sans oublier bien sûr, cerise sur le gâteau, la tornade blonde Liela Mose la meneuse du groupe. On va tout de suite évacuer les choses déplaisantes (hormis les trois guignols derrière nous) c’est le son. Pas terrible, trop d’infra basse (le retour vibrait par moment devant moi) et le reste moyen moyen. Sinon on va vivre un superbe concert tout simplement. Pas besoin d’être devin pour voir que Liela n’a pas bu que de l’eau ce soir vu son attitude en arrivant sur scène. Mais elle est en forme et de bonne humeur. D’où un set brillant tout simplement.
On commence fort avec un de mes morceaux préférés, Cuts Across The Land joué généralement en fin de concert et qui, cette fois, est joué en guise d’ouverture. Le ton est donné d’entrée surtout lorsque l’on voit Liela dans son short en cuir se démener avec son tambourin et faire le spectacle. Il y a quelque chose en elle d’un peu trash, mais n’oublions pas la voix qu’elle possède, un des principaux atouts de The Duke Spirit. Place maintenant au premier extrait du dernier très bon album avec Cherry Tree bien dans la tradition de ce que sait faire The Duke Spirit. Retour en arrière avec The Step and The Walk extrait lui de Neptune le précédent album, et toujours Liela qui dicte la marche à suivre avec son tambourin et son attitude sur scène souvent un pied sur le retour. Quant au reste du groupe annonçons le clairement c’est presque des faire-valoir tant ils semblent effacés, mais musicalement ils tiennent bien la baraque. Quand je regarde Liela, je pense immédiatement à un croisement sulfureux entre Brian Jones et Kate Moss, pas vraiment une beauté fatale, mais sur une scène elle est tout simplement indomptable. Et puis petite nouveauté elle va se mettre derrière un clavier placé en retrait pour le très beau Villain où le groupe évolue dans un univers un peu différent de ce qu’il fait habituellement et cela leur réussit à merveille.
Puis Liela dédicace le prochain morceau à un certain Robert, nul doute qu’il s’agit de notre ami Robert Gil qui avec Brigitte suit le groupe depuis leur tout début. Il s’agit de Don’t Wait issu une fois de plus de Bruiser le nouvel album, bon morceau. Northbound dans son genre est tout simplement beau, j’aime ces mi-tempos qui permettent à Liela de s’exprimer dans un autre registre. C’est donc l’album Bruiser qui est à l’honneur ce soir et je ne m’en plains pas vraiment. Par contre mauvaise surprise pas de Lasso sur la set list, le morceau ayant été rayé auparavant, bizarre… Avec le splendide Everybody’s Under Your Spell on revient dans un registre plus traditionnel au groupe, avec ce petit quelque chose d’inquiétant que je ressens en écoutant leur musique et particulièrement le tout premier album. Le final est tonitruant avec tout d’abord le très pop You Really Wake Up The Love With Me puis un de mes morceaux préférés, Love Is An Unfamiliar Name, hypnotique à souhait, grand tout simplement avec ce son de guitare aigrelette et le côté mystérieux qui émane de cette chanson. Le groupe se retire après 55 minutes de concert.
Retour sur scène, Liela a laissé tomber sa veste dorée pour apparaitre en tee-shirt noir et c’est parti pour une série de trois morceaux avec tout d’abord le lancinant This Ship Was Built To Last puis ce sera un superbe final avec deux extraits de Cuts Across The Land dont le splendide et incontournable Red Weather qui viendra clore le set qui aura duré 1 h 7.
Que dire sinon que ce groupe est complètement sous-estimé et que je n’arrive pas à comprendre le peu d’audience qu’ils attirent en comparaison d’autres nombreux groupes anglais beaucoup moins intéressants. Set list en poche je file au merchandising et bien sûr je ne résiste pas au plaisir d’acheter un tee-shirt. La semaine commence de fort belle manière et c’est loin d’être fini ! »
The Duke Spirit est un groupe de Rock anglais basé à Londres et formé en 2003. Leur son a été considérée comme une fusion de nombreuses influences allant de My Bloody Valentine , Sonic Youth et Spacemen 3 jusqu’au The Gun Club et The Cramps , avec un début de R & B , garage et psychédélique.
Cuts Across the Land (May 2005)
Neptune (February 2008)
Bruiser (September 2011)
Neptune (February 2008)
Bruiser (September 2011)
THE DUKE SPIRIT
Liela Moss - vocals, harmonica, piano, auxiliary percussion
Luke Ford - guitar, backing vocals, Farfisa, piano, Autoharp
Toby Butler - guitar, bass guitar, backing vocals, organs, piano
Olly 'The Kid' Betts - drums, glockenspiel, percussion, piano, backing vocals
Marc Sallis - bass guitar
Luke Ford - guitar, backing vocals, Farfisa, piano, Autoharp
Toby Butler - guitar, bass guitar, backing vocals, organs, piano
Olly 'The Kid' Betts - drums, glockenspiel, percussion, piano, backing vocals
Marc Sallis - bass guitar
La Setlist du Concert
THE DUKE SPIRIT
Cuts Across The Land (Cuts Across the Land - 2005)
Cherry Tree (Bruiser - 2011)
The Step And The Walk (Neptune - 2008)
Procession (Bruiser - 2011)
Villain (Bruiser - 2011)
Don't Wait (Bruiser - 2011)
Northbound (Bruiser - 2011)
Surrender (Bruiser - 2011)
Everybody Is Under Your Spell (Bruiser - 2011)
De Lux (Bruiser - 2011)
Bodies (Bruiser - 2011)
You Really Wake Up The Love In Me (Neptune - 2008)
Love Is An Unfamiliar Name (Cuts Across the Land - 2005)
Encore
This Ship Was Built To Last (Neptune - 2008)
Fades The Sun (Cuts Across the Land - 2005)
Red Weather (Cuts Across the Land - 2005)
Cherry Tree (Bruiser - 2011)
The Step And The Walk (Neptune - 2008)
Procession (Bruiser - 2011)
Villain (Bruiser - 2011)
Don't Wait (Bruiser - 2011)
Northbound (Bruiser - 2011)
Surrender (Bruiser - 2011)
Everybody Is Under Your Spell (Bruiser - 2011)
De Lux (Bruiser - 2011)
Bodies (Bruiser - 2011)
You Really Wake Up The Love In Me (Neptune - 2008)
Love Is An Unfamiliar Name (Cuts Across the Land - 2005)
Encore
This Ship Was Built To Last (Neptune - 2008)
Fades The Sun (Cuts Across the Land - 2005)
Red Weather (Cuts Across the Land - 2005)
AFFICHE / PROMO / FLYER