Première Partie : BEATY HEART
« Tremblez, c'est le retour : The Rapture ! No, je ne vais pas parler ni du disque de Siouxsie & The Banshees et ni de la chanson de Blondie mais d’un groupe qui a su fusionner avec magie Dance-clubbing, Post-Punk, Funk, Electro et Rock et qui, après des années d’absence (dernier concert à la Cigale le 22 février 2007), des bruits de fin, effectue aujourd'hui un grand retour avec un nouveau disque, leur quatrième, "In The Grace Of Love", suite de "Pieces of the People We Love" (2006), album n’ayant pas reçu l’ovation après l'entrée fracassante de "Echoes" (indispensable cd du 2003). Ils ont le "The" dans le nom, ils sont omniprésents dans les médias spécialisés et autres, ils ont la production supervisée par une équipe influent des plus vénérés, l’écurie DFA (avec son boss James Murphy alias Lcd Soundsystem), ils sont de New-York et leur deuxième “Echoes” je me le suis consommé en crient et dansent si vous voulez tout savoir.
C'est vraiment étonnant de penser que The Rapture existe depuis treize ans et on en parle, en culte, depuis neuf. Le temps passe et personne ne peut l'arrêter. Le groupe était présenté en 2003 comme "The Next Big Thing" avec ce single “House Of Jealous Lovers”, chanson qui a vu naitre cette fusion Funk-Punk, qui se poursuit encore sans relâche dans toutes ses variantes plus ou moins intéressantes. En neuf ans The Rapture est passé du statut de groupe, dont tout le monde en parle, à celui dont on s’en souvient plus, et pendant ce temps, le monde de la musique a beaucoup changé. Pour cela le groupe (aujourd’hui en trio car le bassiste Mattie Safer a quitté le navire en 2009 pour divergences d'idées) ayant bénéficié d'un certain degré de notoriété dans le milieu de la jeunesse anglaise à la suite du morceau "Echoes" inséré dans le générique initial de la série "Misfits", revient un peu aux origines chez la DFA Records, l’étiquette qui a contribué à leur succès du début.
Nous sommes aujourd'hui en 2011, le très attendu "In The Grace Of Love" tourne sur ma platine et ce soir la fête va continuer avec leur concert à la Maroquinerie... c’est un bon disque, quelque chose d'assez rare de nos jours, honnête et très agréable, libre de toutes pressions d'un Major, si différent des précédents qu’il peut sembler expérimentale. Une livraison de musique plus minime, sans les cris et la guitare hurlante de "Echoes", sans l'électronique propre et brillant de "Pieces of the People We Love" mais avec des influences rétro House. C’est le fruit d’une envie de jouer à nouveau, avec beaucoup d’idées transformées par le travail du producteur et musicien incontournable français Philippe Zdar (de Cassius). J'avoue que à la première écoute, ce disque m’avait laissé assez indifférent, mais lentement, avec des écoutes attentives et sans préjugés d'aucune sorte, il m’est rentré dans la tête avec l’impossibilité d'arrêter le lecteur. Vraiment je n’aurais pas dû parier, pas un chef-d'œuvre mais seulement un bon album, une belle surprise... Enfin l'attente est terminée, le disque est sorti et ce soir il y a le concert : que demander de plus franchement ?
C'est vraiment étonnant de penser que The Rapture existe depuis treize ans et on en parle, en culte, depuis neuf. Le temps passe et personne ne peut l'arrêter. Le groupe était présenté en 2003 comme "The Next Big Thing" avec ce single “House Of Jealous Lovers”, chanson qui a vu naitre cette fusion Funk-Punk, qui se poursuit encore sans relâche dans toutes ses variantes plus ou moins intéressantes. En neuf ans The Rapture est passé du statut de groupe, dont tout le monde en parle, à celui dont on s’en souvient plus, et pendant ce temps, le monde de la musique a beaucoup changé. Pour cela le groupe (aujourd’hui en trio car le bassiste Mattie Safer a quitté le navire en 2009 pour divergences d'idées) ayant bénéficié d'un certain degré de notoriété dans le milieu de la jeunesse anglaise à la suite du morceau "Echoes" inséré dans le générique initial de la série "Misfits", revient un peu aux origines chez la DFA Records, l’étiquette qui a contribué à leur succès du début.
Nous sommes aujourd'hui en 2011, le très attendu "In The Grace Of Love" tourne sur ma platine et ce soir la fête va continuer avec leur concert à la Maroquinerie... c’est un bon disque, quelque chose d'assez rare de nos jours, honnête et très agréable, libre de toutes pressions d'un Major, si différent des précédents qu’il peut sembler expérimentale. Une livraison de musique plus minime, sans les cris et la guitare hurlante de "Echoes", sans l'électronique propre et brillant de "Pieces of the People We Love" mais avec des influences rétro House. C’est le fruit d’une envie de jouer à nouveau, avec beaucoup d’idées transformées par le travail du producteur et musicien incontournable français Philippe Zdar (de Cassius). J'avoue que à la première écoute, ce disque m’avait laissé assez indifférent, mais lentement, avec des écoutes attentives et sans préjugés d'aucune sorte, il m’est rentré dans la tête avec l’impossibilité d'arrêter le lecteur. Vraiment je n’aurais pas dû parier, pas un chef-d'œuvre mais seulement un bon album, une belle surprise... Enfin l'attente est terminée, le disque est sorti et ce soir il y a le concert : que demander de plus franchement ?
Quand j’arrive face à l’entrée de la Maroquinerie, il y a déjà Gilles B, tout seul mais avec le sourire aux lèvres et frétillant d’impatience,... maintenant on est deux mais le reste du public, puisque le concert est complet, va arriver tranquillement et même après la première partie. Je profite pour dire un mot à Luke Jenner, le chanteur, qui vient d’arriver et puis on rentre : Gilles direction la scène, moi près de la console de mixage-sonorisation où j'aurais l’occasion de rencontrer aussi Philippe Zdar, sans casquette de producteur mais venu assister en toute simplicité à la performance de ses poulains.
20h04 : pour bien chauffer la salle (il faut y croire), la prestation scénique est confiée à Beauty Heart, un groupe anglais émergent mais avec un nom qui ne veut rien dire pour moi. Un trio qui fait de la musique pop expérimentale, dans une plongée sur les percussions au son lourd, avec des séquences entrecroisées de synthé et un rythme qui s’approche à être tribal parmi quelque influence de Animal Collective. Inspirations variées, voix déformée et une énergie bien canalisée qui crée un chemin un peu trop sinueux laissant progressivement tomber le rideau de l'ennuie. Pas grand chose à ajouter sur ces 30 minutes catastrophiques, très loin des mes goûts musicaux.
21h02 : la salle est maintenant pleine à craquer, c'est le moment attendu pour la véritable tête d’affiche et voici... The Rapture, qui, sans se laisser désirer, entrent en file indienne sous nos yeux et discrètement se dirigent vers leur place respective pour commencer à jouer. Des cris et des applaudissements. La scène étant petite, seulement les instruments et les amplis font l’unique chorégraphie. A gauche Gabriel Andruzzi avec son clavier, le sax et le percussions, en plein centre le charismatique chanteur/guitariste Luke Jenner, derrière Vito Roccoforte à la batterie et sur la gauche un clavier et une basse pour un mercenaire de tournée dont j’ignore le nom. On démarre avec une mélodie simple et entêtante, deux notes de clavier, deux notes de basse, deux notes de guitare, c'est In The Grace Of Your Love, qui donne son titre au nouvel album et où la voix aiguë de Luke montre une richesse nouvelle, impeccable sur cette musique en direction funk et cela me prend de surprise. Les influences du producteur sont immédiatement reconnaissables. C’est un pic de bonheur, un moment de joie intense, de ré-écouter cette chanson, que je connais par coeur, en live et se rendre compte qu'elle prend une autre dimension. L a chanson se termine à capella et suivent Pieces Of The People We Love (2006), conduit par une ligne de basse et un beat calibré, et la nouvelle Never Die Again, pure « Old School» qui brule où le groupe donne un coup d'épaule à la médiocrité avec un rythme obsessionnel qui fait bouger lentement la tête et se fusionne dans des nuances funk. Les gens ne réagissent que mollement, c'est un premier signe quand le quatrième morceau Get Myself Into It (2006) déclenche l’explosion avec le sax de Gabriel qui jette de tonnes de grooves endiablés. Ce morceau semble faire l'unanimité, l’ambiance est maintenant survoltée et le show vire très vite vers le dancefloor.
Les chansons anciennes s'enchaînent avec bonheur dans des séquences passionnantes comme The Devil et Killing, puis arrive le moment le plus excitant du concert avec le monstrueux carrément jouissif Whoo! Alright, Yeah... Uh Huh avec l’énorme House Of Jealous Lovers (Echoes - 2003) qui a l'avantage d'avoir un de riff de basse le plus meurtrier des dernières années et d'être devenu un vrai hymne. Le son abrasif de guitare de Luke s’unit à celui ciselé et acéré du synthé géré par Gabriel pour fusionner avec les rythmes rageurs du batteur Vito et d’une basse trempée de grooves, sans oublier la percussion obsédante sur la cloche de vache « Ding dong ding dong...». Sans oublier le public qui reprend en chorale «... House of jealous lovers, One hand ties the other, House of jealous lovers, House of jealous lovers ... ». Le chanteur se déchaîne, en criant, il semble fou et fait cadeau de ces moments d’adrénaline aux spectateurs. On ne s'en lasse pas de cette atmosphère : basse sautillante en avant, batterie syncopée et rageuse ! C'est une chanson qui déjà à sa sortie avait fait crier au miracle et semblait être la version des années 2000 de Gang Of Four. Être transportés par ce single, le plus réussi, devient quelque chose d'indescriptible. Aujourd'hui le groupe semble avoir muri en efficacité et on reconnait qu'il dégage une réelle puissance pimentée par ce saxophone de Gabriel qui donne une touche d’hystérie ! Pas de repli, on continu sur la lancée avec Echoes et le très rock Olio, du Cure période A Forest remixé house, pour retrouver ces hits du 2003 devenus des classiques. C’est agréable d'entendre défiler dans la musique des références de nombreux artistes que j’aime : Public Image Limited, Cure, Talking Heads, Gang Of Four… new wave d’un part et punk-funk de l’autre. La chanson se termine avec Luke qui fait un plongeon dans la fosse, puis il embrasse le public, il sert des poignées et avec son visage de bon gars, son sourire, il semble être si sincère... on voit il est détruit, trempé de sueur comme les spectateurs qui ont dansé. Quand l'énergie et l'enthousiasme qu’un groupe vous communique est aussi forte comme ce soir on peut vraiment l’applaudir.
L’ouverture sur le passé se termine ainsi malheureusement (sans I Need Your Love, Don Gon Do It, Out Of The Races And Onto The Tracks, Sister Saviour, The Sound,..) et maintenant c'est l'occasion de revenir au présent et pour le public de découvrir encore les nouveaux morceaux de l'album qui est sorti ce lundi matin. On enclenche sans temps mort avec l'exaltant Come back To Me, un son accordéon en boucle inséré dans un rythme de caisse claire avec des coups faibles et des contre-chants soul, avant de nous gratifier How Deep Is Your Love, une écharde House de bon goût qui se transforme en un puissant hit et premier single d'un grand beauté (qui pourrait devenir un classique) qui était destiné, lors de sa sortie en juin dernier, à présenter l'actuel disque et ainsi confirmer le retour du groupe. Les dernières notes retentissent, le groupe quitte en douceur la scène après 1 heure mais le refrain plein d'émotion chanté par le public en dansant ressemble à une déclaration d'amour vers Luke qui a su charmer l'audience. Un pluie d'applaudissements !
Juste le temps de revenir pour quelques minutes sur la planète Terre, et le rappel est constitué de Sail Away, une classique ballade chanté avec une voix aiguë qui déchire sur une envolée harmonieuse de synthe et pour finir en beauté, en hommage à Zdar, le calme It Takes Time To Be A Man, poetique et jazzy. Belle chanson pour une parfaite fin de voyage. Le groupe nous salue définitivement en laissant ce soir une marque indélébile dans nos esprits. Le public est conquis et en tout cas moi, j'en redemande.
1h12 de live-show fou, court peut-être pour un retour mais le résultat est satisfaisant, une Setlist bien construite avec 6 chansons nouvelles autour des classiques extraits de leurs albums. C'est encore une autre démonstration que The Rapture sont de bons musiciens, capables de conquérir le public avec une facilité incroyable au même rythme que leur haute dose d'énergie. Les grands moments jouissifs à retenir pour le souvenir ? Whoo! Alright - Yeah... Uh Huh, House Of Jealous Lovers, la cloche de vache, l'incontournable How Deep Is Your Love et une envie de danser contagieuse. Des visages heureux et souriants (même celui de Robert Gilles !) sont l’image de la fin du concert : The Rapture à de nouveau fait une bonne prestation en live et je répété que voir un de leurs concerts n'est pas suffisant, il faut le vivre aussi note sur note. Moi à chaque fois qu’un de leurs concerts se termine, je trouve que le temps d'attente pour le prochain devient plus stressant et pénible.
...
Oh how deep is your love?
How deep is your love?
let me hear that song
let me hear that song... »
Oh how deep is your love?
How deep is your love?
let me hear that song
let me hear that song... »
The Rapture est un groupe de rock américain basé à New York City, formé en 1998 à San Diego. Le groupe joue un mélange de plusieurs influences post-punk, dance-punk, new wave, acid house, disco, electro, rock...
(http://therapturemusic.cinderblock.com/)
(http://www.myspace.com/therapture)
(http://www.facebook.com/pages/The-Rapture/133896639724)
Albums
1998 - Mirror
2003 - Echoes
2006 - Pieces of the people we love
2011 - In the Grace of Your Love
1998 - Mirror
2003 - Echoes
2006 - Pieces of the people we love
2011 - In the Grace of Your Love
EP
2001 - Out Of The Races And Onto The Tracks
Luke Jenner (vocals and guitar)
Vito Roccoforte (drums and percussion)
Gabriel Andruzzi (keyboards, saxophone, bass guitar, percussion and vocals)
Vito Roccoforte (drums and percussion)
Gabriel Andruzzi (keyboards, saxophone, bass guitar, percussion and vocals)
+
1 Bass in Live
La Setlist du Concert
In The Grace Of Your Love (In The Grace Of Your Love - 2011)
Pieces Of The People We Love (Pieces Of The People We Love - 2006)
Never Die Again (In The Grace Of Your Love - 2011)
Get Myself Into It (Pieces Of The People We Love - 2006)
The Devil (Pieces Of The People We Love - 2006)
Killing (Echoes - 2003)
Whoo! Alright, Yeah... Uh Huh (Pieces Of The People We Love - 2006)
House Of Jealous Lovers (Echoes - 2003)
Echoes (Echoes - 2003)
Olio (Echoes - 2003)
Come Back To Me (In The Grace Of Your Love - 2011)
How Deep Is Your Love? (In The Grace Of Your Love - 2011)
Encores
Sail Away (In The Grace Of Your Love - 2011)
It Takes Time To Be A Man (In The Grace Of Your Love - 2011)