Première Partie : A CLASSIC EDUCATION
Ce qu’en a pensé Gilles B. :
« Tout d'abord, soyons honnêtes, je ne connais Okkervil River que depuis 2008 année, où pour la première fois, j’ai vu un de leurs concerts en vidéo complété quelques mois plus tard par une superbe performance à l’Alhambra dont j’ai encore aujourd’hui des souvenirs. Depuis un nouvel album a vu le jour cette année, j’avoue que je n’ai pas retrouvé la magie que l’on pouvait trouver sur The Stage Names mais je savais qu’Okkervil River n’est jamais aussi bon que sur scène. Et puis la malchance, un concert programmé à la Maroquinerie au mois de mai le même jour que… les Queens Of The Stone Age, il n’y avait pas photo. Mais parfois je me dis qu’il y a un ange qui me surveille et donc ce fut cette nouvelle date programmée au mois de novembre au Café de la Danse, une salle que naguère j’appréciais peu et qui est devenue au gré des concerts une salle accueillante surtout quand les gens sont debout dans la petite fosse !
Surprise, je suis le premier devant la salle alors qu’il est presque 18 h 30. Bon, çà ne sent pas l’affluence des grands jours. Ce soir je suis accompagné par Gilles P. et JP, l’un va se placer dans les gradins tandis que JP vient avec moi sur le devant de scène.
La première partie est assurée ce soir par
A Classic Education un groupe qui m’est totalement inconnu. Le groupe est d’origine multiple, italienne et canadienne, son credo de la pop aérienne plutôt bien inspirée. Le leader du groupe, Jonathan Clancy ressemble un peu au chanteur de Killing Joke. Dommage que l’on n’entendait pas plus les claviers. 35 minutes bien agréables, il faut que j’approfondisse la chose. Ah oui ils doivent aimer la nature vu les corbeaux placés sur l’orgue et un des amplis !
Place maintenant à
Okkervil River avec tout d’abord une bonne surprise, la salle est bien remplie sans toutefois être bondée. Devant les rangs se resserrent, on passera brièvement sur l’épisode habituel et consternant de la nana (mais cela aurait pu être un mec) qui tenait à être absolument au premier rang et au centre (elle n’a qu’à arriver tôt comme on le répète assez souvent). Okkervil River c’est tout d’abord son leader Will Sheff au look d’étudiant attardé encore plus accentué avec ses lunettes de myope. À ses côtés et presque en face de moi la discrète, mais efficace guitariste Lauren Gurgiolo . Les avis divergent sur ce début de concert, mais avouons le je n’ai pas retrouvé la fougue et le côté épique qui caractérisait le groupe comme lors de leur concert à l’Alhambra en 2008. Cela étant certainement dû à une set list ou les meilleurs titres n’étaient pas encore présents. L’impression d’un manque d’amplitude malgré les parties de guitares particulièrement pertinentes de Lauren. Mais je ne suis pas pris à la gorge comme j’aurais aimé l’être. La version de For Real par exemple n’était pas me semble-t-il à la hauteur de la version studio. Et puis il faut le dire beaucoup de morceaux du dernier album ont été joués et à quelques exceptions je le trouve inférieur aux précédents. Pourtant peu à peu l’atmosphère change, la chaleur s’est installé sur scène et le groupe commence à dérouler quelques brulots avec bonheur. Will Sheff semble constamment habité, son attitude scénique peut paraître parfois excessive voir énervante (dixit Gilles P), mais c’est aussi ce qui fait le charme d’Okkervil River.
Le groupe monte donc en pression, cela commence par une bonne version de The Valley , Lauren Gurgiolo a laissé tomber son blouson pour apparaitre dans une sorte de robe courte blanche (on aurait d’ailleurs dit une robe de chambre). Pendant la durée du concert elle jouera alternativement de la guitare et parfois du Banjo ainsi que de la mandoline électrique me semble-t-il. Pour A Stone, Will débute seul sur scène à la guitare. Et puis il y a eu le formidable John Allyn Smith Sails un morceau comme je les aime avec sa trame musicale qui va crescendo et le final puissant et prenant (mais quand même pompé sur les Beach Boys). Et puis il y a les cuivres en arrière-plan qui donnent de l’ampleur et une dimension. On arrive à un grand moment du concert avec le sublime Our Life Is Not A Movie Or Maybe. Que dire sinon que je prends mon pied et cela grâce à quelques détails, la chanson elle-même, bien sûr, avec ce côté épique que j’adore et puis les petites choses qui me font délirer, le début avec la frappe sèche à la batterie puis plus loin les chœurs qui font des hou hou !! Grandiose ! On continue dans le très bon avec Loast Coastlines, pour l’intro Lauren a troqué sa guitare pour un banjo et c’est parti pour un peu plus de 5 minutes de bonheur tout simple avec une fois de plus cette montée en puissance exaltante qui fédère tout le public. Les cuivres, le piano, les guitares et le gimmick final avec cette fois des La La La La La répétitifs qui nous encouragent à chanter en compagnie du groupe. Le final est, à l’image des morceaux précédents, exaltant, puissant, épique, et comme souvent avec Okkervil River, on monte progressivement vers un orgasme lumineux que l’on voit poindre au fur et à mesure que le morceau évolue. Superbe final électrique qui n’est pas sans me faire penser aux Wedding Present avec la séquence guitare mitraillette en final.
Rappel ! Will Sheff revient sur scène débarrassé de sa veste et je constate qu’il porte un tee-shirt à l’effigie de… Rocky Erikson bien sûr. Les deux artistes ayant collaboré le temps d’un disque (assez moyen d’ailleurs). Deux morceaux pour ce final avec tout d’abord It Ends With A Fall dans un registre nostalgique puis ce sera Westfall où l’on verra Lauren s’emparer d’une mandoline (enfin je crois que c’est une mandoline) électrique. Le schéma est typique d’une chanson d’Okkervil River, début tranquille avec un ou deux instruments et puis c’est encore une fois la montée en puissance tranquille avec toujours ce petit côté un peu amateur style fanfare brinquebalante que j’adore par-dessus tout. Voilà, c’est fini, 1 h 37 de concert rien à redire à ce niveau. Le constat final : bon concert surtout lors des quarante dernières minutes, je regrette simplement un début de set un peu fade. Je fais l’impasse cette fois sur le merchandising, car je trouve les tee-shirts pas à mon goût. »
photos de gilles b.
Originaire du Austin, Texas et emmené par le songwriter affirmé Will Sheff,
Okkervil River se forme en 1998 pour une musique lo-fi mélancolique et sincère, au style oscillant entre folk et rock.
(http://www.myspace.com/okkervilriver)
Don't Fall in Love with Everyone You See - 2002
Down the River of Golden Dreams - 2003
Black Sheep Boy - 2005
The Stage Names - 2007
The Stand Ins - 2008
I Am Very Far - 2011
OKKERVIL RIVER
Will Sheff - Vocals & Guitar
Cully Symington - Drums
Patrick Pestorius - Bass
Justin Sherburn - Keyboards, Guitar
Lauren Gurgiolo - Guitar, Lap steel guitar, Very short skirts, Banjo and Mandalin
Michael St.Clair - Keyboards, Horns
La Setlist du Concert
A CLASSIC EDUCATION
Work It Out (Call It Blazing - 2011)
Baby It's Fine (Call It Blazing - 2011)
Spin Me Around (Call It Blazing - 2011)
Grave Bird (Call It Blazing - 2011)
Gone To Sea (Call It Blazing - 2011)
Place A Bet On You (Call It Blazing - 2011)
Billy's Gang Dream (Call It Blazing - 2011)
Forever Boy (Call It Blazing - 2011)
Night Owl (Call It Blazing - 2011)
La durée du concert :
0h35 ----
La Setlist du Concert
OKKERVIL RIVER
Wake and Be Fine (I Am Very Far - 2011)
For Real (Black Sheep Boy - 2005)
Rider (I Am Very Far - 2011)
The Latest Toughs (Black Sheep Boy - 2005)
Piratess (I Am Very Far - 2011)
Song of Our So-Called Friend (Black Sheep Boy - 2005)
We Need a Myth (I Am Very Far - 2011)
The Valley (I Am Very Far - 2011)
A Stone (Black Sheep Boy - 2005)
Hanging From a Hit (I Am Very Far - 2011)
Your Past Life as a Blast (I Am Very Far - 2011)
Our Life Is Not A Movie Or Maybe (Stages Names - 2007)
Lost Coastlines (The Stand Ins - 2008)
Unless it kicks (New Song)
Encore
The Rise (I Am Very Far - 2011)
John Allyn Smith Sails (Stages Names - 2007)
Westfall (Don't Fall In Love With Everyone You See - 2002)
La durée du concert :
1h37
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