Première Partie: TOYBLOÎD
« Quand Dexter Holland a laissé entendre sur Twitter qu’il aimerait que le groupe joue Ignition dans son intégralité lors de concerts en petit comité, pour fêter les vingt ans de la sortie de cet album, leur deuxième, je n’étais pas la seule à douter du sérieux de ses propos. Tout au plus pouvions-nous espérer quelques vidéos live sur Youtube, si vraiment le groupe allait jusqu’au bout de son idée et offrait ce cadeau inespéré à son public californien. À notre décharge, cela fait plusieurs années maintenant que The Offspring délivre rarement autre chose sur scène qu’une setlist mainstream. Efficace certes, mais pas du tout dédiée à nous autres, les fans hardcore.
Mais le show du Alex’s Bar à Long Beach vient rapidement démontrer que nous sommes mauvaises langues. Le mail que je reçois le dimanche 29 avril m’annonçant que, si je le souhaite, je peux m’acheter dès le lendemain une place pour un Ignition show au Bataclan, me laisse carrément sur le cul. Je serais probablement allée à Londres s’il avait fallu, mais non, même pas besoin. Je préviens Vincent, même si de toute façon la prévente ne suffira pas à remplir et que la Fnac mettra des places en vente une quinzaine de jours plus tard. Le temps passe lentement jusqu’au 11 juin, je me rends compte que ça fait bien longtemps que je n’ai pas attendu un concert avec autant d’impatience. Pour fêter ça, j’arrive au Bataclan avec deux bonnes heures d’avance… et suis surprise d’y voir Gilles, qui est curieux de voir ce que cela donne en live. Il y a déjà pas mal de personnes devant nous, nous ne sommes pas optimistes pour le premier rang. Je ne suis pas sûre de vraiment le vouloir d’ailleurs, ça va pogoter sévère, une place sur le côté serait plus sage. Mais quand je rentre dans la salle, Vincent et Gilles m’ont bien prévu un premier rang, sur la droite. Vincent lui ira en haut, à sa place attitrée, où il m’en réservera également une, au cas où ça dégénère en bas (ce ne sera heureusement pas le cas). UN ÉNORME, QUE DIS-JE, UN GIGANTESQUE MERCI À TOUS LES DEUX ! Toute seule, je me serais mise sur le côté, et vue ma taille, je n’aurais pas pu profiter autant…
Vincent espérait The Durango Riot comme première partie comme à Londres, mais ils ne seront malheureusement pas là (album produit par le producteur de QOTSA et Tool, c’est vrai que c’était plus qu’alléchant !). Ce sont les Français de Toybloïd qui ouvrent les hostilités, enfin après qu’un gars vêtu d’un tee-shirt bleu à l’effigie de Smash ait demandé sa copine en mariage devant tout le Bataclan. Culotté ! Tous mes vœux de bonheur aux futurs mariés (car heureusement, la demoiselle a dit oui). J’ai cru que le gars montait sur scène pour interdire les slams, ça arrive parfois… Mais revenons à Toybloïd. Le groupe est mené par Lou, nièce de Nicolas Sirkis qu’on ne présente plus, à la guitare et au chant, secondée par Madeleine à la basse et une touche masculine, Pierre, à la batterie. Aucun rapport avec Indochine, c’est du punk joué pied au plancher, et comme j’adore les riot girls, c’est super bien passé de mon côté. Je dois reconnaître que mon intérêt pour le groupe a quand même diminué lorsque ma voisine de droite m’a fait remarquer que Noodles matait le groupe sur le côté gauche de la scène. J’en profite pour la remercier, car j’avais pas du tout tilté, je regardais plus vers le centre, essayant de suivre simultanément les deux énergiques musiciennes. Plus que perturbée par la présence de Mister Wasserman, j’ai quand même retenu l’excellent titre Girls On The Picture. C’est peut-être pas d’une flagrante originalité, mais en France, ce genre de groupe n’est quand même plus très courant actuellement… La chanteuse nous remercie d’avoir préféré le rock’n’roll au foot (la France joue ce soir), et le groupe quitte la scène. Une nouvelle attente commence, j’ai pu me chauffer la voix sur Lithium de Nirvana, ça fait passer le temps.
À 21h, les Californiens montent enfin sur scène. Ils sont cinq : Dexter Holland, chanteur également guitariste sur certains morceaux, Noodles donc à la gratte, un tour-guitariste en la personne de Todd Morse du groupe H2O, que je vois peu de ma place d’ailleurs car il est en retrait, le discret Greg K. à la basse et enfin Pete Parada à la batterie qui, je ne m’en apercevrai qu’après coup sur les photos, porte un tee-shirt old school à l’effigie d’une manette de NES, respect ! À notre grande surprise vue la réputation peu causante du groupe, Dexter, bière à la main, nous adresse la parole dès son entrée sur scène, prévenant qu’ils vont jouer Ignition et demandant si on connaît bien les morceaux. Oh que oui, je les connais ! Fuck, Fuck, Fuuuuuucccckkkkk, c’est parti pour Session, je suis tout de suite rassurée sur le son (que j’ai souvent connu exécrable au Bataclan) mais aussi sur la voix de Dexter, impeccable malgré ses 45 printemps, et qui sans être la voix la plus extraordinaire du monde, est quand même remarquable, pour quelqu’un qui s’est mis au chant car personne d’autre dans le groupe ne voulait s’y mettre ! La barrière où je m’appuie n’est pas très stable, mais le public restera relativement calme de notre côté, les pogos et slams se concentrant vers le milieu. L’ambiance est quand même super, je suis entourée de fans sans nul doute. La setlist se déroule sans accrocs, le groupe traînaille un peu entre les morceaux, mais c’est que le pauvre Dexter semble souffrir de la chaleur, habillé tout en noir et avec des manches longues. Qu’à cela ne tienne, il continue d’assurer le show entre deux bières. Le groupe est souriant et semble heureux d’être là, osant même quelques plaisanteries, comme par exemple lorsque Dexter affirmera à Noodles qu’il sait parler français. Tout fier, il nous montre sa 1664, prononce à l’anglaise… mais bien sûr tout le public comprend et hurle. Voilà pour le français de Dexter, hormis quelques « merci beaucoup ». Ce n’est pas grave, on n’est pas là pour lui donner des cours. Kick Him When He’s Down est le premier grand moment pour moi, ainsi que Get It Right, mais lorsqu’arrive la touchante Dirty Magic, c’est l’émotion pure. Je me souviens comme j’avais tellement envie de voir une vidéo pour ce morceau, avant de comprendre qu’il n’en existait pas pour les deux premiers albums. C’est juste MA chanson préférée d’Offspring, et je ne crois pas que ça changera un jour. Après cette accalmie, moment exceptionnel et hors du temps, on repart de plus belle sur Hypodermic. Drogue, suicide, violences policières, pyromanie, les thèmes abordés sur cet album d’Offspring (comme sur une bonne partie de leur discographie d’ailleurs) sont très sombres, pourtant c’est la joie dans le public qui n’en revient pas d’avoir la chance d’entendre ces morceaux. Lors de mes trois précédents concerts du groupe d’Orange County, je n’avais eu le droit à aucun titre des deux premiers albums (je n’ai malheureusement pas assisté au Trabendo de 2008), alors tout ça d’un coup, c’est inespéré ! Vient Burn It Up, « Yeah I’m a pyro » hurle le Bataclan en chœur, L.A.P.D. et ses couplets presque rappés nous ramène à l’époque des émeutes de L.A., je voudrais que cette partie du concert ne finisse jamais, mais Ignition ne dure même pas quarante minutes, alors après un Forever And A Day un poil rallongé, Dexter nous annonce que c’est l’heure de la pause, qu’on peut aller boire un coup au bar. La pause en question sera longue, un bon quart d’heure, le temps pour Noodles d’aller fumer quelques clopes et de changer de tee-shirt tout comme Dexter, car les pauvres sont littéralement couverts de sueur. Dans le public nous n’aurons pas cette chance, mais pour un Bataclan affichant complet au mois de juin, je pense que ça aurait pu être pire.
Une fois le quintette de retour, commence la partie « surprise » du set, où quelques petites perles devraient encore se glisser. Ma jeune voisine, montrant mon pendentif, avait prédit que le fameux logo Napster détourné se trouvait derrière le rideau noir au fond de la scène, et elle avait bien raison. Comme décor pendant Ignition, ça aurait fait anachronique. All I Want, seule chanson d’Ixnay On The Hombre interprétée ce soir à mon grand regret, montre d’emblée que le groupe est encore bien décidé à en découdre. Yayayayaya, c’est reparti ! Le groupe nous annonce ensuite un vieux morceau, j’hallucine d’entendre Beheaded, c’est juste énorme ! On ne peut pas continuer dans le passé éternellement, je constate bien lorsque commence You’re Gonna Go Far, Kid qu’il n’y a pas que des fans hardcore ici, les gens sont un peu plus nombreux à s’égosiller « Dance, fucker, dance » qu’ils ne l’étaient précédemment sur l’histoire glauque de tueur en série que tout le monde n’a pas dû comprendre. Peu importe, il en faut pour tout le monde, et j’adore aussi les albums récents, même si je ne suis pas toujours très d’accord sur le choix des singles. Par ailleurs Dexter a semblé plus que satisfait de notre connaissance des morceaux, lançant un « They know all that shit by heart » d’un air encore étonné après presque trente ans de carrière. Petit moment de repos pour moi sur le nouveau single Days Go By, que j’ai déjà écouté malgré mes résolutions de découvrir l’album le jour de sa sortie, mais dont je ne connais pas bien les paroles encore, et dont je ne suis pas fan il faut bien l’avouer, probablement le morceau le plus faible ce soir. J’ai aussi jeté une oreille à la, hum, surprenante Cruisin’ California, qui sert de single dans certains pays dont la France, mais que le groupe zappe malgré tout ; en revanche, je n’avais pas encore cédé à la tentation pour The Future Is Now dont des vidéos live traînent par-ci par-là, et je l’ai adorée ce soir, vraiment hâte d’entendre la version studio qui comprendrait apparemment une partie au piano. Après l’énorme classique Come Out And Play, où nous hurlons en chœur « You gotta keep’em separated » comme si notre vie en dépendait, on ne pensait pas avoir le droit à un autre « cadeau » de la part du groupe, c’est pourtant chose faite, Noodles annonce que nous allons « back in 1994 », Genocide comme au Zénith ? Non, ça sera Nitro ! Je n’ai jamais entendu en live près des ¾ de la setlist ce soir, c’est inouÏ ! Le groupe clôt sur Staring At The Sun, que j’adore mais que, commençant sûrement à fatiguer, j’ai confondu à l’intro avec Head Around You. Petite déception, d’autant que normalement avant Staring At The Sun il y a Have You Ever, mais je ne vais pas faire la fine bouche, vue l’énormité de ce concert.
Sans surprise le groupe revient pour asséner trois derniers tubes, Pretty Fly que je trouve dispensable pour ma part (mais tout le monde ne devait pas être de mon avis dans la salle vue l’ambiance), The Kids Aren’t Alright qui comme d’habitude fait hurler les filles, et que je suis bien heureuse d’avoir car c’est comme un pèlerinage pour moi ce riff, l’instant précis de ma conversion au rock il y a douze ans, et enfin Self-Esteem, dont Dexter nous laissera chanter une bonne partie tout seuls comme des grands. Noodles encense Toybloïd, c’est très sympa de sa part. Et voilà c’est fini, c’est dur de l’admettre, vu le monde au merch, je décide sagement de ne pas faire chauffer la carte bleue ce soir, j’ai des souvenirs plein la tête c’est ce qui compte. Mention spéciale au service de sécurité, très pro, généreux en bouteilles d’eau, et patient avec les slammeurs (il y en a qui ont bien dû passer cinq fois devant moi dans la soirée, je comprends qu’on puisse aimer ça, mais à ce point quand même…). Le gars en face de nous a même donné un médiator à ma jeune voisine. Je tiens vraiment à le souligner car ils font un boulot pas facile et qui a mauvaise réputation alors qu’il est indispensable.
Direction la sortie, Vincent nous rejoint, il a trouvé la deuxième partie meilleure (et il n’est sûrement pas le seul), mais je ne lui en tiens pas rigueur, ce n’est pas un « initié » ;-) Si on m’avait dit il y a douze ans qu’en ce 11 juin 2012 j’assisterais à mon 4ème concert des Offs et mon 78ème concert en tout, j’aurais eu du mal à le croire, mais si en plus on m’avait précisé que je vivrais l’intégralité d’IGNITION au PREMIER RANG du BATACLAN, alors là, j’aurais sûrement demandé à faire un bond dans le futur ! Mais ce qui m’aura également fait plus que plaisir ce soir, c’est de voir un groupe heureux d’être sur scène, ce qui n’était pas flagrant lors des trois concerts précédents auxquels j’ai assisté. Et cette simplicité du groupe malgré des comptes en banque débordants, est vraiment à saluer. Alors la conclusion est toute simple, RDV en 2014 pour Smash les gars, oh et en 2017 pour Ixnay surtout, et puis avant cela, à la fin de l’année pour Days Go By, car il n’y a pas que la nostalgie dans la vie ! The Future Is Now ;-) »
Mais le show du Alex’s Bar à Long Beach vient rapidement démontrer que nous sommes mauvaises langues. Le mail que je reçois le dimanche 29 avril m’annonçant que, si je le souhaite, je peux m’acheter dès le lendemain une place pour un Ignition show au Bataclan, me laisse carrément sur le cul. Je serais probablement allée à Londres s’il avait fallu, mais non, même pas besoin. Je préviens Vincent, même si de toute façon la prévente ne suffira pas à remplir et que la Fnac mettra des places en vente une quinzaine de jours plus tard. Le temps passe lentement jusqu’au 11 juin, je me rends compte que ça fait bien longtemps que je n’ai pas attendu un concert avec autant d’impatience. Pour fêter ça, j’arrive au Bataclan avec deux bonnes heures d’avance… et suis surprise d’y voir Gilles, qui est curieux de voir ce que cela donne en live. Il y a déjà pas mal de personnes devant nous, nous ne sommes pas optimistes pour le premier rang. Je ne suis pas sûre de vraiment le vouloir d’ailleurs, ça va pogoter sévère, une place sur le côté serait plus sage. Mais quand je rentre dans la salle, Vincent et Gilles m’ont bien prévu un premier rang, sur la droite. Vincent lui ira en haut, à sa place attitrée, où il m’en réservera également une, au cas où ça dégénère en bas (ce ne sera heureusement pas le cas). UN ÉNORME, QUE DIS-JE, UN GIGANTESQUE MERCI À TOUS LES DEUX ! Toute seule, je me serais mise sur le côté, et vue ma taille, je n’aurais pas pu profiter autant…
Vincent espérait The Durango Riot comme première partie comme à Londres, mais ils ne seront malheureusement pas là (album produit par le producteur de QOTSA et Tool, c’est vrai que c’était plus qu’alléchant !). Ce sont les Français de Toybloïd qui ouvrent les hostilités, enfin après qu’un gars vêtu d’un tee-shirt bleu à l’effigie de Smash ait demandé sa copine en mariage devant tout le Bataclan. Culotté ! Tous mes vœux de bonheur aux futurs mariés (car heureusement, la demoiselle a dit oui). J’ai cru que le gars montait sur scène pour interdire les slams, ça arrive parfois… Mais revenons à Toybloïd. Le groupe est mené par Lou, nièce de Nicolas Sirkis qu’on ne présente plus, à la guitare et au chant, secondée par Madeleine à la basse et une touche masculine, Pierre, à la batterie. Aucun rapport avec Indochine, c’est du punk joué pied au plancher, et comme j’adore les riot girls, c’est super bien passé de mon côté. Je dois reconnaître que mon intérêt pour le groupe a quand même diminué lorsque ma voisine de droite m’a fait remarquer que Noodles matait le groupe sur le côté gauche de la scène. J’en profite pour la remercier, car j’avais pas du tout tilté, je regardais plus vers le centre, essayant de suivre simultanément les deux énergiques musiciennes. Plus que perturbée par la présence de Mister Wasserman, j’ai quand même retenu l’excellent titre Girls On The Picture. C’est peut-être pas d’une flagrante originalité, mais en France, ce genre de groupe n’est quand même plus très courant actuellement… La chanteuse nous remercie d’avoir préféré le rock’n’roll au foot (la France joue ce soir), et le groupe quitte la scène. Une nouvelle attente commence, j’ai pu me chauffer la voix sur Lithium de Nirvana, ça fait passer le temps.
À 21h, les Californiens montent enfin sur scène. Ils sont cinq : Dexter Holland, chanteur également guitariste sur certains morceaux, Noodles donc à la gratte, un tour-guitariste en la personne de Todd Morse du groupe H2O, que je vois peu de ma place d’ailleurs car il est en retrait, le discret Greg K. à la basse et enfin Pete Parada à la batterie qui, je ne m’en apercevrai qu’après coup sur les photos, porte un tee-shirt old school à l’effigie d’une manette de NES, respect ! À notre grande surprise vue la réputation peu causante du groupe, Dexter, bière à la main, nous adresse la parole dès son entrée sur scène, prévenant qu’ils vont jouer Ignition et demandant si on connaît bien les morceaux. Oh que oui, je les connais ! Fuck, Fuck, Fuuuuuucccckkkkk, c’est parti pour Session, je suis tout de suite rassurée sur le son (que j’ai souvent connu exécrable au Bataclan) mais aussi sur la voix de Dexter, impeccable malgré ses 45 printemps, et qui sans être la voix la plus extraordinaire du monde, est quand même remarquable, pour quelqu’un qui s’est mis au chant car personne d’autre dans le groupe ne voulait s’y mettre ! La barrière où je m’appuie n’est pas très stable, mais le public restera relativement calme de notre côté, les pogos et slams se concentrant vers le milieu. L’ambiance est quand même super, je suis entourée de fans sans nul doute. La setlist se déroule sans accrocs, le groupe traînaille un peu entre les morceaux, mais c’est que le pauvre Dexter semble souffrir de la chaleur, habillé tout en noir et avec des manches longues. Qu’à cela ne tienne, il continue d’assurer le show entre deux bières. Le groupe est souriant et semble heureux d’être là, osant même quelques plaisanteries, comme par exemple lorsque Dexter affirmera à Noodles qu’il sait parler français. Tout fier, il nous montre sa 1664, prononce à l’anglaise… mais bien sûr tout le public comprend et hurle. Voilà pour le français de Dexter, hormis quelques « merci beaucoup ». Ce n’est pas grave, on n’est pas là pour lui donner des cours. Kick Him When He’s Down est le premier grand moment pour moi, ainsi que Get It Right, mais lorsqu’arrive la touchante Dirty Magic, c’est l’émotion pure. Je me souviens comme j’avais tellement envie de voir une vidéo pour ce morceau, avant de comprendre qu’il n’en existait pas pour les deux premiers albums. C’est juste MA chanson préférée d’Offspring, et je ne crois pas que ça changera un jour. Après cette accalmie, moment exceptionnel et hors du temps, on repart de plus belle sur Hypodermic. Drogue, suicide, violences policières, pyromanie, les thèmes abordés sur cet album d’Offspring (comme sur une bonne partie de leur discographie d’ailleurs) sont très sombres, pourtant c’est la joie dans le public qui n’en revient pas d’avoir la chance d’entendre ces morceaux. Lors de mes trois précédents concerts du groupe d’Orange County, je n’avais eu le droit à aucun titre des deux premiers albums (je n’ai malheureusement pas assisté au Trabendo de 2008), alors tout ça d’un coup, c’est inespéré ! Vient Burn It Up, « Yeah I’m a pyro » hurle le Bataclan en chœur, L.A.P.D. et ses couplets presque rappés nous ramène à l’époque des émeutes de L.A., je voudrais que cette partie du concert ne finisse jamais, mais Ignition ne dure même pas quarante minutes, alors après un Forever And A Day un poil rallongé, Dexter nous annonce que c’est l’heure de la pause, qu’on peut aller boire un coup au bar. La pause en question sera longue, un bon quart d’heure, le temps pour Noodles d’aller fumer quelques clopes et de changer de tee-shirt tout comme Dexter, car les pauvres sont littéralement couverts de sueur. Dans le public nous n’aurons pas cette chance, mais pour un Bataclan affichant complet au mois de juin, je pense que ça aurait pu être pire.
Une fois le quintette de retour, commence la partie « surprise » du set, où quelques petites perles devraient encore se glisser. Ma jeune voisine, montrant mon pendentif, avait prédit que le fameux logo Napster détourné se trouvait derrière le rideau noir au fond de la scène, et elle avait bien raison. Comme décor pendant Ignition, ça aurait fait anachronique. All I Want, seule chanson d’Ixnay On The Hombre interprétée ce soir à mon grand regret, montre d’emblée que le groupe est encore bien décidé à en découdre. Yayayayaya, c’est reparti ! Le groupe nous annonce ensuite un vieux morceau, j’hallucine d’entendre Beheaded, c’est juste énorme ! On ne peut pas continuer dans le passé éternellement, je constate bien lorsque commence You’re Gonna Go Far, Kid qu’il n’y a pas que des fans hardcore ici, les gens sont un peu plus nombreux à s’égosiller « Dance, fucker, dance » qu’ils ne l’étaient précédemment sur l’histoire glauque de tueur en série que tout le monde n’a pas dû comprendre. Peu importe, il en faut pour tout le monde, et j’adore aussi les albums récents, même si je ne suis pas toujours très d’accord sur le choix des singles. Par ailleurs Dexter a semblé plus que satisfait de notre connaissance des morceaux, lançant un « They know all that shit by heart » d’un air encore étonné après presque trente ans de carrière. Petit moment de repos pour moi sur le nouveau single Days Go By, que j’ai déjà écouté malgré mes résolutions de découvrir l’album le jour de sa sortie, mais dont je ne connais pas bien les paroles encore, et dont je ne suis pas fan il faut bien l’avouer, probablement le morceau le plus faible ce soir. J’ai aussi jeté une oreille à la, hum, surprenante Cruisin’ California, qui sert de single dans certains pays dont la France, mais que le groupe zappe malgré tout ; en revanche, je n’avais pas encore cédé à la tentation pour The Future Is Now dont des vidéos live traînent par-ci par-là, et je l’ai adorée ce soir, vraiment hâte d’entendre la version studio qui comprendrait apparemment une partie au piano. Après l’énorme classique Come Out And Play, où nous hurlons en chœur « You gotta keep’em separated » comme si notre vie en dépendait, on ne pensait pas avoir le droit à un autre « cadeau » de la part du groupe, c’est pourtant chose faite, Noodles annonce que nous allons « back in 1994 », Genocide comme au Zénith ? Non, ça sera Nitro ! Je n’ai jamais entendu en live près des ¾ de la setlist ce soir, c’est inouÏ ! Le groupe clôt sur Staring At The Sun, que j’adore mais que, commençant sûrement à fatiguer, j’ai confondu à l’intro avec Head Around You. Petite déception, d’autant que normalement avant Staring At The Sun il y a Have You Ever, mais je ne vais pas faire la fine bouche, vue l’énormité de ce concert.
Sans surprise le groupe revient pour asséner trois derniers tubes, Pretty Fly que je trouve dispensable pour ma part (mais tout le monde ne devait pas être de mon avis dans la salle vue l’ambiance), The Kids Aren’t Alright qui comme d’habitude fait hurler les filles, et que je suis bien heureuse d’avoir car c’est comme un pèlerinage pour moi ce riff, l’instant précis de ma conversion au rock il y a douze ans, et enfin Self-Esteem, dont Dexter nous laissera chanter une bonne partie tout seuls comme des grands. Noodles encense Toybloïd, c’est très sympa de sa part. Et voilà c’est fini, c’est dur de l’admettre, vu le monde au merch, je décide sagement de ne pas faire chauffer la carte bleue ce soir, j’ai des souvenirs plein la tête c’est ce qui compte. Mention spéciale au service de sécurité, très pro, généreux en bouteilles d’eau, et patient avec les slammeurs (il y en a qui ont bien dû passer cinq fois devant moi dans la soirée, je comprends qu’on puisse aimer ça, mais à ce point quand même…). Le gars en face de nous a même donné un médiator à ma jeune voisine. Je tiens vraiment à le souligner car ils font un boulot pas facile et qui a mauvaise réputation alors qu’il est indispensable.
Direction la sortie, Vincent nous rejoint, il a trouvé la deuxième partie meilleure (et il n’est sûrement pas le seul), mais je ne lui en tiens pas rigueur, ce n’est pas un « initié » ;-) Si on m’avait dit il y a douze ans qu’en ce 11 juin 2012 j’assisterais à mon 4ème concert des Offs et mon 78ème concert en tout, j’aurais eu du mal à le croire, mais si en plus on m’avait précisé que je vivrais l’intégralité d’IGNITION au PREMIER RANG du BATACLAN, alors là, j’aurais sûrement demandé à faire un bond dans le futur ! Mais ce qui m’aura également fait plus que plaisir ce soir, c’est de voir un groupe heureux d’être sur scène, ce qui n’était pas flagrant lors des trois concerts précédents auxquels j’ai assisté. Et cette simplicité du groupe malgré des comptes en banque débordants, est vraiment à saluer. Alors la conclusion est toute simple, RDV en 2014 pour Smash les gars, oh et en 2017 pour Ixnay surtout, et puis avant cela, à la fin de l’année pour Days Go By, car il n’y a pas que la nostalgie dans la vie ! The Future Is Now ;-) »
Toybloïd, est un groupe français de rock, mené actuellement par deux filles et un gars, qui voit le jour en 2007. Il a sorti en mai 2009 son premier EP, You will scream for more.
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The Offspring (anciennement nommé Manic Subsidal) est un groupe de punk rock américain en 1984 à Huntington Beach, en Californie. Le groupe a été considéré par la presse comme incarnant le renouveau du punk rock aux États-Unis dans le milieu des années 1990. Ils réalisent en 1993 leur plus gros succès et l'album Smash en 1994, porté par des tubes comme Come Out and Play, Self Esteem et Gotta Get Away, fut celui le plus vendu au monde pour une production sur un label indépendant avec 16 millions d'exemplaires écoulés. Smash continue toujours à se vendre quinze ans après sa sortie et est certifié disque de platine six fois aux États-Unis!!! Avec plus de 35 millions de disques vendus de The Offspring font partie de la révolution punk des années 90 avec des groupes comme Green Day et Blink 182.
Albums
1989 : The Offspring
1992 : Ignition
1994 : Smash
1997 : Ixnay on the Hombre
1998 : Americana
2000 : Conspiracy of One
2003 : Splinter
2005 : Greatest Hits
2008 : Rise and Fall, Rage and Grace
1992 : Ignition
1994 : Smash
1997 : Ixnay on the Hombre
1998 : Americana
2000 : Conspiracy of One
2003 : Splinter
2005 : Greatest Hits
2008 : Rise and Fall, Rage and Grace
2012 : Days Go By
EPs
1991 - They Were Born To Kill
1991 - Baghdad
1997 - Club Me
1998 - A Piece Of Americana
1991 - They Were Born To Kill
1991 - Baghdad
1997 - Club Me
1998 - A Piece Of Americana
THE OFFSPRING
Dexter Holland – lead vocals, rhythm guitar, piano (1984–present)
Noodles – lead guitar, backing vocals (1985–present)
Greg K. – bass guitar, backing vocals (1984–present)
Pete Parada – drums, percussion (2007–present)
Noodles – lead guitar, backing vocals (1985–present)
Greg K. – bass guitar, backing vocals (1984–present)
Pete Parada – drums, percussion (2007–present)
+
Touring musicians :
Todd Morse – rhythm guitar, backing vocals (2009–present)
La Setlist du Concert
THE OFFSPRING
THE OFFSPRING
Kick Him When He's Down (Ignition - 1992)
Take It Like a Man (Ignition - 1992)
Get It Right (Ignition - 1992)
Dirty Magic (Ignition - 1992)
Hypodermic (Ignition - 1992)
Burn It Up (Ignition - 1992)
No Hero (Ignition - 1992)
L.A.P.D. (Ignition - 1992)
Nothing From Something (Ignition - 1992)
Forever and a Day (Ignition - 1992)
Beheaded (The Offspring - 1989)
You're Gonna Go Far, Kid (Rise and Fall, Rage and Grace - 2008)
Days Go By (Days Go By - 2012)
Come Out and Play (Single - Smash - 1994)
Nitro (Youth Energy) (Smash - 1994)
The Future Is Now (Days Go By - 2012)
Staring at the Sun (Americana - 1988)
Encore 1
Pretty Fly (for a White Guy) (Single - Americana - 1988)
The Kids Aren't Alright (Single - Americana - 1988)
Self Esteem (Single - Smash - 1994)
http://youtu.be/RCEoq5mX0Bk
http://youtu.be/WWH85xlhZbI
http://youtu.be/Y5Zy2GkWVFs
http://youtu.be/FAlZyajmcIM
http://youtu.be/WWH85xlhZbI
http://youtu.be/Y5Zy2GkWVFs
http://youtu.be/FAlZyajmcIM
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